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DRESSAGE

Le pas espagnol
Le salut
Le cheval "sur les épaules"
L'équitation allemande
Equitations différentes
Epaule en dedans
Épaule en dedans selon Nuno de Oliveira
Impulsion
Changement de pied
Cession à la jambe
Déplacements de coté
Débourrage

Le pas espagnol
Voilà  une explication détaillée des deux exercices de cirque, comme je les ai pratiquées avec Csilla, avec beaucoup de succès d'ailleurs. il faut pourtant de la patience, il faut progresser lentement, et cela pendant 4-6 semaines environ.
bon, on commence par le pas espagnol (d'ailleurs merci à  Edouard pour son explication et ses citations du "sens" de l'exercice, j'ai bien aimé et c'est ce que je pense moi aussi).
comme Evelyne l'avait déjà  dit, tout commence par la jambette. vous prenez une cravache et vous commencez à  toucher les jambes avec. vous accompagnez ca avec un signal de la voix - moi p.ex. c'est "lève". ne tapez pas fort, mais en continuation, et ne vous mettez pas à  donner un signal plus fort - ce n'est pas la force qui va inciter le cheval à  lever le pied, mais la tenacité. si le cheval ne sait pas ce que vous faites là  et ce que vous lui voulez, vous touchez toujours avec la cravache et vous levez la jambe avec la main. faites-le avec les antérieurs comme avec les postérieurs - pour les postérieurs ca pourra vous servir pour plus tard; j'en parlerai encore.
donc, le cheval doit apprendre à  lever la jambe sur un petit signe de cravache et la voix. dès que le cheval lève légèrement la jambe - grosse récompense et on continue avec l'autre jambe. au début ca va peut-être durer un peu, mais il associera bientôt le commando avec la récompense et il comprendra ce que vous voulez.
bon, votre cheval réagit donc sur le signal de cravache et la voix, il lève les jambes une après l'autre? très bien, vous avez donc résisté jusque-là  (je répète, ca peut mettre quelque temps; avec Csilla ca a duré quelques semaines). maintenant, il faut inciter le cheval à  laisser le postérieur en l'air pendant un moment. il lève donc la jambe,mais vous ne cessez pas de la toucher avec la cravache et vous ajoutez un autre mot, p.ex. "laisse" ou "bien haut" ou ce que vous voulez, pourvu que ce soit un mot court. cet exercice-là  peut aussi mettre quelque temps. alors vous pouvez montrer directement au cheval ce que vous voulez: vous prenez la jambe dans la main, vous la tirez vers l'avant et vers le haut, comme on fait souvent après avoir fermé la sangle de la selle pour éviter les plis dans la peau. vous tenez la jambe comme ca pour un moment, accompagnez ca avec le signal de la voix et allongez toute la jambe. vous vous trouvez devant le cheval et avez le sabot dans la main, la jambe bien allongée. vous attendez un peu jusqu'à  ce que vous sentiez la jambe complètement détendue (ne vous la laissez pas arracher de la main) et vous posez le sabot lentement et doucement par terre, bien devant vous, comme si le cheval avait fait un pas en avant. après, récompense, car vous voulez ensuite que le cheval fasse exactement ce mouvement lui-même.
vous continuez donc à  lui demander avec la cravache de laisser la jambe en l'air (vous faites des vibrations avec la cravache). dès que le cheval ne la repose pas tout de suite - parfois il a la jambe encore pliée sous le ventre, mais en l'air quand même - grosse récompense. et maintenant ca ira plus vite: avec l'exercice d'allonger la jambe et le signal de cravache, Csilla avait vite compris ce que je voulais et elle a commencé à  vraiment "jeter" la jambe en avant (d'ailleurs, elle m'a inventé un drôle de truc: on fait de l'épaule en dedans et du travers à  la main. alors, maintenant elle fait ca accompagné de pas espagnol, comme une petite ballerine - rigolo ca! :-)). alors bientôt, le cheval offrira lui-même le bon mouvement pour frimer et pour avoir une gâterie... qu'il n'aura que quand vous lui demandez l'exercice. bientôt, vous pouvez donc vous mettre à  côté de lui, disons sur la gauche, la corde du licol dans la main droite, la cravache dans la main gauche, et quand vous touchez la jambe, le cheval fera un merveilleux mouvement de pas espagnol! pour faciliter le mouvement et pour donner une impulsion de plus, vous appuyez un peu sur l'encolure - au milieu ou vers l'épaule - afin de pousser le cheval un peu sur l'autre côté. en fait, cette exercice détent beaucoup l'épaule; ca ne la muscle pas vraiment, mais ca relaxe nettement. comme la danse du ventre pour le cavalier :-)))
bon, vous avez donc réussi jusque-là . maintenant il faut que le cheval apprenne à  avancer et vous devez mettre du rhythme dans l'exercice. voilà  ce qui est le plus difficile à  mon avis, car d'abord, le cheval ne veut pas encore avancer après avoir fait un mouvement de la jambe (et d'ailleurs, les chevaux aussi ont un antérieur préféré où ca marche mieux qu'avec l'autre, comme les humains). donc, vous incitez au cheval de faire le mouvement et dès qu'il repose son pied, vous le faites avancer immédiatement. récompense. ca marche bien? bien. alors vous faites faire le mouvement, vous faites avancer d'un pas, puis 2 autres pas normaux, arrêt très bref, vous faites faire le mouvement (toujours sur la même main pour l'instant). l'arrêt très bref n'est pas un problème quand le cheval a compris l'exercice; il saura et attendra pratiquement l'arrêt. donc: mouvement de jambe, 2-3 pas en avant, arrêt très bref, mouvement de la jambe, 2-3 pas en avant... on appelle ca la Polka. observez bien les jambes: vous touchez la jambe qui se trouve en arrière et qui va avancer dans le prochain moment. il faut vraiment observer, car dès que le cheval lève le pied, c'est déjà  trop tard pour un signal de cravache; il faut saisir le moment juste avant que le cheval lève le pied. ca marche? bon, maintenant la même chose sur l'autre côté. parfois le cheval n'y arrive pas encore, alors vous levez la jambe avec la main: il se rappellera de ce que vous voulez "ah oui!" et fera le mouvement ensuite. je le fais souvent avec Csilla qui est moins bonne sur la droite.
maintenant il faut mettre le rhythme (je n'en suis pas encore là ). arrêt - mouvement de jambe - 2 pas en avant - mouvement de l'autre jambe. que vous touchez avec la cravache tout en vous trouvant sur l'autre côté. et quand ca marche, vous pouvez y aller: mouvement de jambe gauche, mouvement de jambe droite... ca y est, il fait le pas espagnol! au début, ne lui faites pas faire que 4 pas consécutifs - c'est un effort auquel il n'est pas encore habitué. et n'oubliez pas d'appuyer sur l'encolure pour libérer l'épaule. comme Evelyne a dit, le cheval commence à  y prendre du plaisir à  ce mouvement et c'est vrai: Csilla s'amuse comme une folle à  me le montrer. plus tard il suffira d'un signe du doigt pour le faire ou de la bonne position du corps et un appui sur l'encolure. et si tout va parfaitement, vous pouvez essayer en selle, avec 2 cravaches pour toucher les antérieurs.
voilà  pour le pas espagnol.
bonne réussite et autant d'amusement que Csilla et moi.
Antje

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Le salut
bon, on y va pour le salut.
comme a déjà  dit Florent, cet exercice demande un effort considérabe au cheval et c'est un peu comme les humains qui font des exercices de souplesse en se penchant en avant et essayant de toucher le sol avec les mains tout en gardant les jambes droites. ca fait mal au début, dans les jambes, pas vrai? mais après quelque temps, vous y arrivez à  mettre les mains par terre. Question d'exercice, quoi. il en est de même avec le salut pour le cheval.
donc, pour assouplir le cheval et pour préparer les tendons, vous commencez avec l'exercice de "révérence" et si je me rappelle, c'était Karine qui l'avait déjà  mentionné: vous prenez une gâterie ou carotte, vous vous mettez à  côté du cheval et vous la lui offrez devant les antérieurs afin qu'il doive baisser la tête entre les antérieurs. au début, ne demandez pas encore qu'il baisse la tête à  mettre le chanfrein dans le sable, comme le cheval qu'avait mentionné Karine. au début, le cheval plie aussi encore un peu les antérieurs, comme nous faisons pour notre exercice de souplesse dont j'ai parlé plus haut. cette exercice, il faut la faire pendant plusieurs semaines, chaque soir avant de quitter le cheval. vous verrez que peu à  peu, le cheval aura les jambes droites et se penchera de plus en plus profondement entre les antérieurs. vous pouvez combiner ca avec un signal de cravache: vous la saisissez au bout et vous tapez légèrement la partie du ventre où se trouve la sangle normalement. alors dès que vous donnez le signal, le cheval va se pencher et y rester un moment. maintenant, il s'agit de lui donner la récompense après s'être levé.
votre cheval est donc bien souple et il pose le chanfrein presque par terre? remarquez, dans la neige c'est rigolo, Csilla a toujours le chanfrein et le nez blancs. bon, vous pouvez continuer. le cheval doit apprendre à mettre un antérieur en arrière. là  il y a 2 méthodes; il y a des gens qui mettent une corde autour de l'antérieur et demandent au cheval de reculer; moi, je préfère saisir la jambe avec mes mains. vous saisissez donc un antérieur, vous le pliez sous la jambe et vous offrez une gâterie au cheval. il va pencher la tête et probablement poser la jambe en l'air sur le bout du sabot ou sur la couronne. c'est déjà  bien, car dans cette phase, le cheval doit d'abord comprendre le truc avec la jambe pliée. accompagnez l'exercice avec un mot, moi j'utilise "compliment", d'autres disent "plié" ce que vous voulez quoi.
au début il faut encore se servir de la gâterie pour que le cheval se penche, et il n'osera peut-être pas encore à  poser l'antérieur par terre. Csilla a bien compris l'exercice, mais parfois elle n'ose simplement pas. et surtout - ne faites ca que sur un terrain mou! sable, herbe, neige... pas de terrain dur, hein?
le cheval comprendra vite le mouvement et il lèvera la jambe quand vous lui demandez l'exercice. accompagnez-la avec un mouvement de cravache - moi je prends le manche et je touche le "genou" (sais pas le terme correct maintenant et j'ai la flemme d'aller consulter le bouquin...) et je dis "compliment". il se peut que le cheval recule un peu pour trouver la bonne position, mais il fera un effort pour faire tout bien. Csilla essaie toujours.
le but c'est que le cheval fasse le salut seulement sur un signal de voix et de cravache (mais il faut encore souvent l'aider en levant la jambe et en se servant de gâteries) et qu'il ne plonge plus la tête aussi profondément. c'est seulement après qu'il recevra la récompense. et plus tard, il faut qu'il apprenne à  rester dans la position de salut jusqu'à  ce que vous lui permettiez de se lever, mais Csilla et moi n'en sommes pas encore là . le salut est aussi une exercice qui demande de la patience, car le cheval la comprendra vite, mais physiquement il met quelque temps pour la faire. je répète, au début, il faut souvent aider le cheval en soulevant la jambe et en la pliant sous le ventre. mais il comprendra bientôt. vous verrez, dès que vous soulevez un antérieur pour curer les sabots, il va pencher la tête.. ou faire un mouvement de pas espagnol, comme Csilla, le clown! :-)
le salut est un gymnastique trè utile, car ca agit sur les tendons et a un effet positif sur le dos. la continuation du salut ce serait "à  genoux" où le cheval plie les deux antérieurs et se met à  genoux (Csilla m'a fait le coup aujourd'hui par hasard). mais on n'en est pas encore là  et c'est à  faire seulement quand le salut marche parfaitement afin de ne pas mettre le cheval en confusion.
j'aurais encore une autre exercice pour vous, mais je veux vous demander d'abord si vous voulez la connaître. il s'agit du croiser des antérieurs, exercice qui n'a aucune valeur de gym, mais c'est chouette pour frimer et c'est super rigolo, et en plus le cheval met peut de temps pour apprendre. quand je fais du travail au sol avec Csilla, je me mets devant elle, je dis "croix", je croise mes jambes moi-même et elle m'imite. ca épate les gens qui passent! :-) en plus, Csilla aime tellement cette position qu'elle croise les jambes elle-même, au paddock, sans que je suis là . et bien sà»r, elle fait ca pour appeler mon attention, quand elle veut une gâterie.
plus que le cheval apprend, plus il sera capable d'apprendre encore. plus on demande au cheval de penser en lui enseignant de telles exercices, plus il lui sera facile d'apprendre d'autres choses utiles. Florent l'a bien dit, le cheval devient plus intelligent.
j'aurais aussi encore l'exercice de la "chèvre" qui a été inventée par maître Baucher et qui agit positivement sur le dos du cheval. il apprend à  rapprocher les postérieurs le plus proche des antérieurs en faisant le dos tout rond et en baissant la tête. je ne l'ai pas encore faite avec Csilla, car je ne voulais pas faire tout à  la fois, mais c'est quelque chose qu'elle apprendra sà»rement. je vais vous en parler quand ce sera le moment.
amusez-vous bien!
Antje

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Le cheval "sur les épaules"
En ce moment, je monte de facon reguliere un 'jeune' cheval qui me cause quelques soucis. Outre le fait qu'il ait un leger grain dans la tete, il pourrait etre un tres bon cheval de dressage, car il a d'enormes possibilites dans ce domaine. Le probleme, c'est qu'il est toujours a fond sur la main, et qu'il est quasiment impossible de la rassembler, ou meme tout simplement de le mettre en avant. C'est bien simple, a la fin de chaque reprise, j'ai les bras en comporte et le dos courbature. Non pas que je sois tres dure dans mes mains, seulement... il faut bien le rattrapper, quand meme!
Dans la mesure du possible, j'essaie de le remettre sur l'avant main, a chaque fois qu'il pese, mais dernierement, il agit de cette maniere de facon quasiment constante.
Je l'ai monte samedi a l'obstacle, et, bien qu'il n'aime pas vraiment cela, il s'en est plutot bien tire. Le seul hic, c'est qu'a la reception, il est tellement sur le mors qu'il m'arrache les renes et que:
1) je manque a chaque fois virer par dessus bord
2) il est tellement desequilibre qu'il manque tomber
J'ai tout essaye, je l'ai meme laisse sauter quasiment renes longues, mais rien n'y fait!
HELP!!

*************************************
Dans mon club, il y a un cheval avec exactement le même problème. Il est
très costaud, mais il a toujours le nez parterre. En reprise, il faut mettre
un maximum de jambes. Et l'autre jour, un ami a sauté avec lui et il
m'expliquait qu'il avant toujours l'impression que "Euréka" allait passer
sous la barre, au lieu de sauté par dessus tellement il est sur les épaules.
Et pourtant c'est un selle français.
Dernièrement, on l'a mis à  la balade parce qu'il est très gentil. Le
problème est qu'il est tellement sur les rênes et sur les épaules que dans
les descentes il est presque dangereux.

Question, es tu sure qu'il n'y a pas un problème d'engagement des
postérieurs ?

En fait, on a commencé à  régler le problème en :
1) en balade on met un cavalier à  la main légère avec un mors releveur.
Ainsi, dans les descentes et même au galop on le relève grà¢ce au mors pour
qu'il apprenne à  se soutenir tout seul.
2) on lui fait faire beaucoup de monter et de descente de manière à 
l'obliger à  engager ces postérieurs sous sa masse surtout en descente (ceci
n'est valable que si on le fait avancer dans la descente).

Comme il est jeune, en deux semaine il a déjà  commencé a comprendre qu'en
engageant plus, il trébuche moins...

à‰videmment le releveur, n'est pas à  mettre dans toutes les mains, mais cela
peut être une solution le temps d'apprendre à  ton cheval de ne pas marcher
en s'appuyant sur le mors. Il faut absolument qu'il se muscle le dos pour
soutenir l'avant main.
Si tu peux faire des balades avec de nombreux dénivelés, c'est une bonne
solution thérapeutique.

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L'équitation allemande
"qu'est-ce que l'équitation allemande?"
je ne sais plus qui avait posé la question, mais j'ai envie de fournir quelques détails en comparaison avec l'équitation classique, car dans l'équivalent allemand du "cheval magazine" francais, "freizeit im sattel" ou simplement FS, il y avait un article très informatif à  ce sujet.
donc, dans l'équitation classique selon la Guérinière et Baucher, mais aussi l'allemand Gustav Steinbrecht et l'autrichien Alois Podhajsky (qui était le chef de l'école espagnole à  Vienne, donc très classique), un des éléments les plus importants est la légèreté que l'on obtient avec plusieurs facteurs. d'abord l'assiette. on est assis droit, sur les 3 points dans la selle avec le dos légèrement creux ou droit, les jambes sont détendues, sans trop de tensions dans les muscles, sans tourner la pointe des pieds à  l'intérieur, mais en la gardant droit ou légèrement vers l'extérieur. bref, une assiette assez détendue dirais-je. le monter se passe avec des impulsions: dès que le cheval fait ce qu'on veut, on le laisse tranquille et ne donne plus d'impulsions, de jambe. p.ex. on demande le trot, on donne de la jambe, le cheval part au trot, on ne donne plus de jambe ni d'autre aide jusqu'à  ce qu'on ne veut plus de trot. d'ailleurs, en western c'est pareil. aussi, dans l'équitation classique, il n'existait pas encore les plaques avec les lettres que l'on voit dans les manèges, mais on faisait les exercices à  un point du manège où elles allaient bien avec le mouvement et où on pouvait les mettre le plus en valeur pour les spectateurs. la main est plutà´t légère aussi et les rênes sont relativement longues.
l'équitation allemande a été largement marqué par Wilhelm Mueseler qu'avait mentionné Louis. dans l'équitation allemande, l'assiette est différente, car selon Mueseler, le plus important c'est de donner des impulsions avec le dos, quel que soit l'exercice et l'allure. pour cela, le dos est plus ou moins légèrement penché en arrière et le bassin est plié vers l'avant de sorte que le dos n'est plus creux ou droit comme chez les classiques, mais un peu rond (je voudrais m'exprimer un peu mieux, mais je n'y arrive pas; c'est difficile à  expliquer en francais, le truc avec le bassin plié). Mueseler dit que comme ca, l'assiette donne une impulsion continuelle au cheval et voilà  la grande différence: en équitation allemande, le cavalier demande au cheval chaque pas qu'il doit faire, cad il y a une action continuelle de jambes et de dos, et pour "freiner" cette impulsion, les rênes sont assez courtes (mais la main doit être légère aussi). les pointes des pieds sont tenues droit ou légèrement tournées vers l'intérieur, ce qui fait que les muscles des mollets sont tendues, et c'est un effet désiré, car il ne faut pas cesser de donner de la jambe au cheval. pour résumer on peut dire qu'en équitation classique, le cheval apprend à  être plus indépendent et en équitation allemande il apprend à  écouter et à  exercer chaque pas que le cavalier lui demande. l'équitation allemande est celle que l'on voit normalement dans les concours de dressage, aux jeux olympiques p.ex. et aussi, de l'équitation allemande sont issues les plaques avec les lettres dans les manèges, les exercices qu'il faut faire à  tel ou tel point et les différentes classes de dressage.
voilà , j'espère avoir fourni une explication à  peu près objective. SVP Louis et les autres, corrigez-moi si j'ai dit quelque chose qui n'est pas vrai, si je me suis mal exprimée ou si vous avez quelque chose à  ajouter. je me suis référée à  ce que je sais moi-même sur le sujet et surtout sur l'article très détaillé dans FS.
d'ailleurs, en Allemagne, l'équitation allemande est dénommée équitation anglaise. entre cavaliers, on demande donc d'abord "tu montes comment, western, anglais? ou peut-être classique?" (ce n'est pas encore très répandu, mais ca devient à  la mode, surtout parmi les cavaliers-loisir qui trouvent l'équitation allemande trop dure et trop difficile à  apprendre). je ne sais pas pourquoi c'est "anglais", peut-être parce que c'est issu de l'équitation militaire anglaise, ou à  cause des selles, de la chasse au renard ou je ne sais pas exactement...

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Equitations différentes
*Ma question est: quel sera l'effet sur ma jument si je tente de la dresser en western alors que la petite pratiquera ce qu'elle apprendra en classique?* chère Micheline, dans ce contexte il faut encore et toujours que tu définisses ce que tu entends par "équitation classique": la vraie équitation classique selon La Guérinière, Oliveira etc. ou alors ce que, dans le domaine francophone, on appelle équitation allemande, cad le dressage de concours? dans le premier cas, je ne vois pas de grandes difficultés, car le western et le dressage classique ne sont pas très différents à la base, et ce n'est que plus tard, lors des exercices spécifiques dans les 2 styles (pour le dressage classique, déplacements latéraux comme épaule en dedans, travers etc. jusqu'à la haute école; en western, les différentes disciplines comme le pleasure, le reining etc.) qu'ils diffèrent: on monte rênes assez longues, assiette plutôt passive, seulement active quand il s'agit de changer d'allure ou de direction, et on ne donne que des impulsions avec la jambe. en classique, les rênes sont seuleemt un peu plus courtes qu'en western et il n'y a pas de rêne d'appui. et en plus, la philosophie est pratiquement la même: la légèreté d'abord, et c'est par celle-ci que le cheval doit apprendre à se porter et plus tard rassembler lui-même, donc un maximum de liberté. pourtant, dans le deuxième cas, je vois de potentielles difficultés, car les 2 styles se contredisent un peu. en équitation de concours, on monte rênes courtes et on donne des impulsions continuelles avec jambes et assiette afin d'obtenir le rassemblement par plus de tension (tu trouveras une comparaison détaillée du dressage classique et celui de concours dans les FAQ sur le site de Simoun). alors là, le cheval western qui est habitué aux rênes longues peut faire des difficultés, car possiblement il ne supporte pas du tout les rênes courtes et il aurait du mal à comprendre. aussi, le cheval western, habitué aux brèves impulsions, peut se retrouver dans une confusion totale s'il recoit des impulsions continuelles. et pour finir, en dressage classique, le corps du cavalier établit une tension beaucoup plus grande qu'en western où l'assiette est plutôt légère et passive. un cheval western bien sensible pourrait donc trop réagir sur tant de tension et se mettre à courir quand on ne le veut pas et si en plus on essaie de le ralentir avec les rênes c'est la confusion totale. en fait, j'ai vu exactement ca chez des cavaliers ayant appris le dressage de concours et montant un cheval western pour la première fois; le cheval courait dans tous les sens et ils ne savaient pas du tout comment le ralentir. moi aussi ca m'arrive parfois quand je monte un cheval très sensible chez Norbert l'écuyer western (que je vois trop rarement, malheureusement), alors il me dit "Antje, moins de tension! beaucoup moins de tension!" (car moi aussi, comme presque tous les cavaliers, j'ai appris le dressage de concours pendant des années). bon, il n'est pas impossible d'habituer un cheval western au dressage de concours, mais il faut que ca se passe tout doucement, et, à mon avis, au risque de perdre la légèreté, voire peut-être la sensibilité quand on remonte western. il est au contraire plus facile d'apprendre le western à un cheval qui est habitué au dressage de concours. il existe aussi des chevaux qui connaissent les 2 styles sans problème, mais moi personnellement je n'en connais pas, et à mon avis ce sont des chevaux qui ont fait du dressage de concours d'abord et ensuite le western. pourtant, pour le dressage classique franco-ibérique, je ne vois pas de problèmes. voilà mon avis personnel; j'espère que mon explication te servira et peut-être y a-t-il d'autres qui peuvent te communiquer leur avis ou leur expérience.
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Les équitations, Américaine et classique sont très différentes, pas seulement par le matériel utilisé, mais aussi par le dressage du cheval. Le fait que votre cheval est une belle selle de ropping, reinning ou de cutting et réponde à la rêne d'appuie avec un hackamore n'en fait pas pour autant un cheval d'équitation US. Le dressage est différent même si certaines bases sont communes, voici quelques exemples de différences: -la position en selle est différente et donc les jambes ne sont pas placées au même endroit, en équitation US le mollet est au contact seulement pour demander plus d'impulsion (entre autre) alors qu'en équitation classique lemollet est toujours en contact. -La tenue des rênes aussi est différente car en équitation classique, celles-ci sont ajustées alors qu'en équitation US est sont plutôt longues. -L'équilibre du cheval d'équitation US est plus sur les hanches qu'en équitation classique. Pour donner un idée de problème que peut rencontrer un cavalier classique sur un cheval dressé correctement à l'équitation US, lorsque ce cavalier sera en selle il ajustera ses rênes et positionnera ses jambes comme il le fait toujours en équitation classique et résultat, le cheval lui fait un rapide reculé de quelque mètres jusqu'a ce que le cavalier relâche ses rênes, mais si celui-ci nedesserre pas sesmollets, le cheval va lui faire une rapide accélération en avant (voire même partir au galop). Tout cela pour dire que ces deux équitations sont différentes mais pas spécialement opposées car un cavalier de bon niveau (US ou classique) est capable de s'adapter, mais pour un cavalier débutant c'est plus que dangereux pour lui, et pour le dressage du cheval :-(((, car le pauvre cheval finira par ne plus rien comprendre.
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Epaule en dedans
je voudrais commencer à travailler l'épaule en-dedans. Et je crois savoir que pour ce
faire, il faut que la jambe intérieur recule afin de maintenir les hanches
sur la piste
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il ne suffit pas de seulement reculer la jambe, tu dois aussi tourner ta hanche
vers l'intérieur et regarder dans la direction où tu veux aller.
comme ca, le poids de ton assiette est transférée plus sur le côté extérieur,
où tu mets un peu plus de poids dans l'étrier. l'épaule en dedans est
essentiellement un exercice d'assiette; la jambe y joue un rôle inférieur
(mais il la faut aussi bien sûr).

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Tu es en train exactement de me décrire la façon dont je m'y prends pour
tourner... Poids sur l'étrier extérieur, ischions intérieur en appui, jambe
extérieure qui recule et intérieure à la sangle... Aïe, aurais-je tout faux???

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C'est exactement ça ! Les aides de l'épaule en dedans sont presque les
mêmes que celles qu'on utilise pour tourner, car dans l'épaule en dedans,
le cheval doit être incurvé comme sur un cercle, tout en allant en ligne
droite. Le meilleur moyen de commencer l'épaule en dedans c'est de faire un
petit cercle au pas, puis, arrivée sur la piste, tu fais comme si tu en
recommençais un mais avant que les postérieurs ne soient sortis de la
piste, tu pousses ton cheval sur la ligne droite tout en le gardant
incurvé. Pour le pousser, tu utilise ta jambe intérieure, autour de
laquelle ton cheval doit rester enroulé (pas trop en arrière car sinon tu
chasses les hanches, ce qui n'est pas le but), tu mets ton poids à
l'extérieur, avec la main extérieure tu gardes ton cheval en ligne droite
et la main intérieure garde le bout du nez à l'intérieur mais sans tirer.
Voilà, tu peux aussi commencer l'épaule en dedans après le coin, mais le
cercle te garantit d'avoir bien eu le temps d'incurver ton cheval.

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excusez moi, vous tous, mais je saute au plafond quand je lis que tu recules
la jambe intérieure pour une épaule en dedans.......
la jambe intérieure est à la sangle, car elle incurve le cheval autour
d'elle, et c'est elle qui guide le cheval dans la direction qu'il suit, une
épaule en dedans réussi, ce fait avec beaucoup de jambe intérieure (à la
sangle ;-))))) et très peu de mains, plus on en fait avec les mains, plus
c'est mauvais......il faut penser, quand on démarre une épaule en dedans,
"sans les mains, sans les mains....", moi, au début, je me le répétais a
chaque épaule en dedans....et ne pas oublier qu'une épaule en dedans
commence avant de passer un coin, il faut rentrer dans le coin avec la jambe
intérieure très active, et on ressort "tout seul" en épaule en dedans.....
Certains préconisent par contre de reculer légèrement la jambe extérieur
pour éviter que les hanches sortent vers extérieur, mais je ne suis pas
vraiment d'accord, en fait, elle recule un peu et très ponctuellement si
vraiment le cheval sort les hanches, mais elle revient tout de suite "à sa
place"....ce n'est pas une "vrai" jambe isolée!!!

***********************
C'est ce que je fait aussi pour une épaule en dedans, en utilisant cependant
plus que ce que tu le dis la jambe extérieur en position de reculé.... tout
celà parce que un cheval qui débute dans ce type de mouvement à besoin
d'être canalisé.... par contre s'est vrai que si le mouvement est de plus en
plus correct, alors la jambe extérieure devient moi active...

***********************
je n'y trouve rien de mal à faire une épaule en dedans avec la jambe intérieure
reculée pour tenir les hanches du cheval sur la piste. moi j'ai sorti l'exercice
du livre de Claus Penquitt et lui il s'oriente fortement aux maîtres classiques,
surtout La Guérinière, donc il doit y avoir du vrai dedans si lui, il fait
l'épaule en dedans avec la jambe plus ou moins reculée. selon Penquitt, donc,
la jambe intérieure recule et donne de la pression, le cavalier tourne sa hanche,
ses épaules et sa tête vers l'intérieur pour donner plus de poids avec son
assiette sur l'extérieur. la jambe extérieure est à la sangle, avec plus de poids
dans l'étrier, mais sans pression afin de ne pas coincer le cheval entre les
jambes. la main extérieure se trouve à côté du garrot et donne une pression
plus ou moins forte, selon l'angle désiré du déplacement latéral.
la main intérieure raccourcit la rêne en la "tirant" (mot horrible et faux,
mais je ne connais pas le mot juste en francais) un peu vers soi.
c'est la main qui indique la position de la tête du cheval. voilà,
je fais ca comme ca et ca marche! surtout pour apprendre à un cheval l'épaule
en dedans. plus tard, il suffira de mettre son corps en position pour que
le cheval fasse l'épaule en dedans.
dans ce contexte je me demande s'il y a une différence "académique" de l'épaule
en dedans entre le style classique-ibérique et celui du dressage allemand.
chers experts de dressage, j'attends vos commentaires!
mais Simoun, je suis d'accord avec toi que c'est à partir d'une volte que
l'on réussit le mieux à faire une épaule en dedans et que cet exercice est
l'aspirine du dressage (j'ai beaucoup aimé cette expression
:-))) mais j'ai encore une question (à toi et aux autres): avec la facon
que tu as décrite, donc, avec les aides presque identiques que celle pour
une volte, comment fais-tu comprendre au cheval qu'il doit laisser ses
postérieurs sur la piste et qu'il ne doit justement pas faire de volte?
à mon avis, la facon Penquitt est plus logique et plus compréhensible
pour le cheval - surtout quand il est en train d'apprendre l'exercice.

***********************
J'avais mon livre de Nuno Oliveira dans ma voiture, ça tombe bien, je peux
vous dire ce qu'il écrit à ce sujet :
D'abord, il aime beaucoup ça : "Je ne commence jamais le dressage d'un
cheval en lui donnant une autre leçon, mais oui toujours, que celle de
l'épaule en dedans." Il est sur ce point dans la continuité de ce que
préconisait La Guérinière.
Après, il explique comment faire :
"Voici la bonne façon de demander l'épaule en dedans :
Le cheval étant droit sur la piste, on aborde le passage du coin. Au moment
où le cheval y entre, le cavalier effectue une petite torsion du poignet du
dedans, ongles en dessus, en direction de soin épaule du dehors. La jambe
du dedans reste à la sangle, et ne va surtout pas en arrière. On fera une
pesée sur la fesse extérieure, la jambe du même côté agissant
moelleusement, un soupçon plus en arrière que l'autre, pour garder dans
l'épaule en dedans l'incurvation et le degré d'obliquité requis.
L'exercice de l'épaule en dedans, bien pratiqué, donne de grands résultats
car il allège, place et redresse le cheval."
Il ne dit rien pour la main extérieure, mais je pense qu'elle s'assure que
le cheval avance bien droit le long de la piste sans partir à l'intérieur
comme ils ont tendance à le faire.
Quant à la position, je trouve qu'il est très difficile de se placer dans
la position adéquate et surtout d'y rester !

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Concernant l'épaule en dedans, moi, j'ai appris exactement comme cela a été vu plutôt, avec la jambe à la sangle. Il y a un point que je voudrais rappeler. Quand une jambe se recule de la sangle on appelle ça "la jambe isolée". Cette jambe a une action sur les hanches du cheval. La jambe qui reste à la sangle a une action sur l'incurvation et sur l'impulsion du cheval. Je ne sais plus qui a demandé "comment le cheval pouvait faire la différence entre une volte et une épaule en dedans ?" Dans une volte, la jambe intérieur (à la sangle) est là pour donner une indication d'incurvation au cheval (lègère est discontinu). Pour passer à une épaule en dedans, il faut partir avec l'idée de pousser l'épaule vers le mur (avec la jambe intérieur). Quand le cheval repart sur sa volte, on intensifie sa jambe interne par action discontinu (à moduler suivant la reciptivité du cheval). Effectivement, on peut reculer la jambe externe pour vérifier que les hanches ne dérape pas pour éviter de faire l'exercie, mais dans l'épaule en dedans, il n'y a pas de jambe isolée donc pas de jambe reculée. Je ne vois pas trop ce que cela peut donner de reculer la jambe interne pendant cette exercice. Comment faites vous alors pour sortir les hanches de votre cheval sur une volte ?
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*Concernant l'épaule en dedans, moi, j'ai appris exactement comme cela a été vu plutôt, avec la jambe à la sangle. Il y a un point que je voudrais rappeler. Quand une jambe se recule de la sangle on appelle ça "la jambe isolée". Cette jambe a une action sur les hanches du cheval. La jambe qui reste à la sangle a une action sur l'incurvation et sur l'impulsion du cheval.* oui, voilà ce que j'ai compris. mais... *Je ne sais plus qui a demandé "comment le cheval pouvait faire la différence entre une volte et une épaule en dedans ?"* c'était moi justement, et c'est ce que je ne comprends toujours pas.
enfin, en théorie, oui, mais je ne sais pas ce que ca donne en pratique.
c'est pour ca que je me suis dit que d'abord je vais enseigner à Csilla de rester
avec les postérieurs sur la piste en reculant la jambe, et quand ca marche tout
seul, seulement en mettant mon corps en position, je vais remettre la jambe en
place pour travailler plus sur l'incurvation. et en plus, je vais écrire un mail
à la fille de C. Penquitt, Nathalie, pour lui demander de demander à son père
pourquoi lui, il enseigne à reculer la jambe (M. Penquitt n'a malheuresement pas
d'adresse email).
*Je ne vois pas trop ce que cela peut donner de reculer la jambe
interne pendant cette exercice. Comment faites vous alors pour sortir
les hanches de votre cheval sur une volte ?*
ca je n'ai pas bien compris. pourquoi sortir les hanches du cheval dans une volte
alors que l'effet désiré est justement qu'il ne déhanche pas, mais qu'il s'incurve
bien?

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Et bien écoutes, c'est justement un exercice qui s'appelle la "contre incurvation". Dans le cas de cet exercice, on part d'une volte avec un incurvation normale et là on utilise la jambe isolée. C'est à dire que l'on recule la jambe interne pour que les hanches s'enroule autour de la jambe externe (à la sangle). En fait on inverse ses aides tout en demandant au cheval de rester sur le cercle initial. C'est aussi pour assouplir le cheval. C'est un peu plus compliqué car c'est la jambe à la sangle (externe) qui pousse les épaulles du cheval pour qu'il reste sur cette volte. Là encore, c'est le type d'exercice compliqué à expliquer par écrit. L'équitation est fait de sensation et s'est très difficile parfois de les décrire. Mais n'hésites pas si cela ne te semble pas très claire. Je fais du dressage ce soir, et j'essaierai de bien "comprendre" ce que je fais pour l'expliquer...
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hé oui, ce soir j'ai essayé l'épaule en dedans avec la jambe à la sangle,
avec une Csilla un peu plus concentrée (j'ai attendu le soir pour que les
chevaux soient déjà rentrés quand je commence le travail). incroyable mais
vrai :-))) - ca a marché! mieux que j'imaginais! Csilla n'est en fait pas allée
sur le cercle, mais a sagement gardé les postérieurs sur la piste. et le comble,
c'était plus facile que la méthode avec la jambe reculée. enfin, sur la main
gauche c'était parfait, sur la main droite il faut encore beaucoup bosser et
il a fallu que j'utilise la cravache pour la toucher au niveau de ma jambe,
mais ce n'était quand même pas mal pour un début. toute la position du corps
m'était plus facile et je n'ai pas plié ma hanche, comme j'ai sinon tendance
à faire.je crois que la jambe reculée est bien pour des exercices comme le
travers et le renvers où l'angle du déplacement du mur est plus aigu et ce
n'est pas seulement l'épaule qui se déplace vers l'intérieur. à voir.
je vais questionner cet écuyer qui donne le stage d'équitation classique
ce week-end.

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pour en revenir à l'épaule en dedans, effectivement, j'ai décris la façon de faire, sous entendu avec un cheval qui sait déjà le faire, mais évidement, si tu veux apprendre au cheval à faire l'épaule en dedans, ça va être un peu différent. dans ce cas, tu vas reculer un peu ta jambe intérieure, mais juste quand tu sens que le cheval en a besoin, et le but est de la ramener à la sangle, pour bien pousser le cheval dans la direction voulue. Car en fait, si tu recules la jambe intérieur, le cheval ayant les épaules sur la piste intérieur et les hanches sur la piste extérieure, il risque de croiser les postérieurs, ce qui normalement ne se fait pas en épaule en dedans, et donc tu te retrouves en croupe au mur, et la, attention à l'incurvation.... non, je persiste et signe, ta jambe intérieure DOIT être à la sangle, vu que le cheval doit être incurvé autour, si elle est en arrière, comment le cheval va t'il s'incurver vers intérieur ?????? et comment va t'il rester sur la piste ????? c'est ta jambe intérieure (toujours elle!) qui maintien le cheval sur la piste, avec ton poids du corps à gauche, et oh! combien important: tes épaules; pour vérifier le rôle des épaules, je vous conseille l'exercice suivant: prenant par exemple le cas ou on est à main droite, on passe le petit coté du manège en marchant droit, on rentre bien dans le coin, jambe intérieure très active, et donc on ressort en épaule en dedans, donc la jambe droite à la sangle, la jambe gauche légèrement reculée (au besoin), la main droite en rêne d'ouverture très légère, car elle indique le pli, et la rêne gauche qui régule en fonction du cheval, avec l'assiette, on fait un petit mouvement à chaque pas, en direction de l'épaule gauche, pour pousser le cheval, et on pivote légèrement les épaules: épaule gauche plus en avant que l'épaule droite (genre je crâne et je te regarde par dessus l'épaule gauche!!!!). Maintenant, si on veut passer de l'épaule en dedans à un appuyer vers la droite, comment on fait? toutes les aides sont à leur place pour l'appuyer vers la droite: jambe intérieure à la sangle, jambe gauche légèrement reculée, main droite en ouverture, et main gauche qui régule; d'ou question, qu'est ce qu'on change ? et bien on va basculer les épaule: on pivote les épaule: on passe l'épaule droite vers l'avant, et l'épaule gauche vers l'arrière (genre je crâne, et je te regarde de haut par dessus l'épaule droite!!!!), en même temps, l'assiette bascule de gauche vers la droite, et le tour est joué. Essayez, c'est un très bon exercice, qui permet de comprendre le rôle des épaules et du poids du corps, vu que ce sont les seules choses à changer pour passer de l'épaule en dedans à l'appuyer...en quelque sorte, les épaules font comme les jambes: si jambe droite à la sangle et jambe gauche en jambe isolée, alors épaule droite avancée et épaule gauche reculée. on pousse les hanches avec la jambe et l'épaule!!! (mais la, il est possible qu'il y ai plusieurs méthodes, donc essayez, et choisissez celle qui vous convient, pour moi, c'est celle-ci!). je pense que c'est la façon ibérique, car c'est comme ça que Marc LHOTKA m'a appris, et c'est un élève du maître Oliveira. c'est lui qui m'a fait comprendre le rôle des épaules et je l'en remercierais toujours ;-))))) pour ce qui est de faire la différence avec les aides d'une volte, c'est déjà la rêne intérieure, qui pour la volte sera beaucoup plus ouverte, et puis encore une fois ton poids du corps qui indique la direction, et la jambe intérieure, qui sera à la sangle pour la volte, mais beaucoup moins active que pour l'épaule en dedans. pour passer de l'épaule en dedans au cercle, tu écarte ta main intérieure, tu garde la jambe intérieure à la sangle, mais moins active, et tu "envoie" le cheval dans le cercle avec ton assiette, en faisant un mouvement de hanches en direction de l'épaule intérieure du cheval. j'espère que j'ai été assez claire,car c'est plus facile à faire voir, qu'a expliquer par écrit.....
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lorsque j'ai appris à faire une épaule en dedans "academiquement" , on m'a fait partir d'un cercle puis d'un demi-cercle, en sortant du tournant, on ne garde pas la piste du cercle, mais sa position et on recule la jambe interne pour emmener le cheval sur la "vraie" piste. Le cheval dans la position qu'il garde ne pas se derober ou s'affaler grace à la jambe externe qui reste à la sangle et donne l'impulsion (AH! Ne surtout pas oublier sinon on peut recommencer l'exercice).
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Épaule en dedans selon Nuno de Oliveira :
L'épaule en dedans, c'est l'aspirine de l'équitation : elle guérit tout.
Le coin, la volte et l'épaule en dedans sont un ménage à 3.
L'épaule en dedans est non seulement un exercice d'assouplissement mais aussi un moyen de domination.
L'épaule en dedans est un passage de coin qui se prolonge jusqu'au bout du grand côté du manège.
Il ne s'agit pas tant que le cheval marche de côté mais qu'il marche ployé.
Contrairement à la règle suivant laquelle il faut engager les postérieurs avant
d'entamer un exercice, l'épaule en dedans n'est pas un préalable, elle est une
conséquence : c'est l'exercice qui fait engager les postérieurs.
Le but n'est pas de forcer le cheval a faire l'exercice mais à le faire avec
un cheval relaxé. Une épaule en dedans mal faite ne sert strictement à rien :
c'est tordre le cheval dans la contraction.
Demander une épaule en dedans, c'est plutôt contrôler le côté extérieur que pousser le côté intérieur.
Dans l'épaule en dedans, c'est la croupe qui pousse et non pas une encolure cassée.
L'épaule en dedans est facile à exécuter si vous l'entamez délicatement.
Si vous faites trop de choses, le cheval résiste.
Par crainte de manque d'impulsion, ne demandez pas une épaule en dedans
dans un pas rapide et saccadé. Elle doit s'exécuter dans un pas lent,
cadencé pour que le cheval puisse s'engager et fléchir ses articulations.
Dans l'épaule en dedans, les aides extérieures règlent et soutiennent.
Dans l'épaule en dedans, sentez :
- que le cheval se porte de lui même ;
- que la rêne extérieures reçoit toutes les actions de la rêne intérieures ;
- que vous aidez le cheval en faisant passer alternativement le poids de la
fesse intérieure sur la fesse extérieures ;
- que le cheval met son poids sur le postérieur interne et non sur l'épaule
externe.
Dans l'épaule en dedans, la jambe intérieure agit à la sangle
(pour ne pas faire déraper les hanches) non par plaquage mais par pressions molles.
La jambe extérieure peut jouer un rôle momentané en arrière de la sangle
pour enrouler le cheval.
Si dans l'épaule en dedans le cheval se met en arrière de la main,
c'est qu'il a l'encolure cassée.
Une fois entamée l'épaule en dedans, ouvrez les doigts de la main intérieure
(descente de main).
Dans l'exécution de l'épaule en dedans, le postérieur externe ne doit pas trop
s'écarter : il ne doit pas dépasser la jambe du cavalier.
N'incurvez pas trop l'encolure du cheval : la tête ne doit pas dépasser une
ligne imaginaire séparant les antérieurs.
la main commence à l'épaule : dans l'exercice de l'épaule en dedans, ne levez
pas intérieure relaxez la.
Dans l'épaule en dedans, envoyez vôtre corps à la rencontre de votre coude
extérieur.
Si dans l'épaule en dedans le cheval cède à votre jambe intérieure,
cessez d'agir, sinon vous précipitez l'allure.
Si le cheval met trop de poids sur l'épaule extérieure, amenez vos 2 mains
légèrement vers l'intérieur.
Si dans une épaule droite en dedans par exemple, le cheval se détache de la paroi,
l'y ramener en portant d'abord la main gauche à gauche et seulement ensuite
la main droite également à gauche.
Si l'épaule en dedans est bien exécutée, le cheval doit arriver au bout du
grand côté, plus souple, plus relaxé. Si elle est forcée, il arrivera encore
plus rigide.

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Impulsion
Il est vrai qu'avoir un cheval en impulsion et souple est tres tres
difficile (qui a dit que l'equitation etait facile). Et pourtant, en plus
de l'equilibre, ce sont les deux choses essentielles qu'il est necessaire
d'acquerir pour pouvoir progresser. Mais que l'on soit moyen ou bon
cavalier, il faut travailler les deux, et en meme temps !!! Les flexions
d'encolure, les cessions a la jambes, les cercles, la volte, les epaules en
dedans, etc. sont bien necessaires pour travailler l'equilibre et la
souplesse. Mais ils ne peuvent pas se faire sans une bonne impulsion. Si
l'un des trois elements manque, l'exercice sera mal fait et n'aura servi a
rien. Si vous faites une volte sans souplesse, les hanches partiront a
gauches ou a droites ; sans equilibre, le cheval ne suivra pas la bonne
trajectoire ; et sans impulsion, votre volte risque de ressembler a une
patate. L'impulsion, c'est un cheval qui "avance". C'est a dire, en super
condense, un cheval qui leve ses membres, qui ne traine pas les pieds et qui
fait des transitions franches. Un cheval n'aura jamais une bonne impulsion
s'il est trop sur les epaules ou trop sur les posterieurs. Ici encore, il
s'agit d'equilibre, mais dans le sens longetudinal du cheval. La plus part
des chevaux ont tendance a porter le poids sur les epaules. Et c'est
pourquoi il faut souvent "tendre" le cheval sur les posterieurs. Et les
facons de faire sont multiples et dependent de chaque cheval. En general,
la position du cavalier fait tout, mais on peut aussi s'aider par des jambes
legerement reculees et en tres leger contact, des rappels a l'ordre regulier
par la badine, des renes relativement tendues, etc. Seulement apres, on
pourra obtenir la legerete. Je ne crois pas que l'on puisse obtenir les
qualites d'un bon dressage les uns apres les autres. Mais je reconnais que
c'est tres diffile et que travailler seul n'est pas tres indique.

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Attention, tension n'est pas synonyme de crispation!
(bien au contraire...)
La tension est a rechercher dans un travail de dressage
et de musculation. Il s'agit tout simplement de disposer
de l'impulsion et de recentrer le cheval (naturellement
sur les epaules) sous la selle, pour qu'il puisse nous
porter! S'il n'y a aucune tenue devant, un cheval
naturellement sur les epaules ne peut pas se muscler
correctement car son premier reflexe va etre de creuser
le dos sous notre poids. Il faut donc lui apprendre la
bonne attitude, cela consiste en equitation classique
a lui apprendre l'engagement des posterieurs sous la masse
et a ceder a la main, afin qu'il monte son dos et se muscle.

Evidemment ce travail est a ADAPTER au cheval. Et tension ne
signifie nullement "tirer sur les renes", qui est une abomination
evidente. Il suffit de garder le contact franc avec la bouche,
sans tirer, et pousser derriere avec les jambes. Beaucoup de
transitions permettent au cheval de comprendre le reequilibrage
que l'on attend de lui. Il faut toujours les travailler dans
le calme et sans violence. Si le cheval fait une fixation
sur le contact avec la bouche, il est possible de le rassurer
en travaillant renes longues, avec la voix, ou en western.
Mon cheval a eu une periode "je resiste et je m'en fous de ce
que tu me dis avec les renes". Premiere solution: destabiliser
ses defenses en demandant un meme exercice avec des aides legerement
differentes (il y a des maniaques des renes ecartees sur la volte, et
des maniaques des renes qui restent proches de l'encolure sur la meme
volte, on peut jouer sur l'ecartement des renes, l'intensite des
actions de jambes, demander a tourner a la voix...).
Deuxieme solution: changer le mors (en l'occurence
il avait un verdun a passant que j'avais choisi pour lui montrer
ce que ceder a la main voulait dire. Une fois qu'il a compris, sur des
voltes et quelques exercices d'assouplissement simples,
et que j'ai voulu aller plus loin, il a proteste. J'ai mis un
mors simple avec rouleaux de cuivre pour le decontracter, ca va
beaucoup mieux maintenant). Troisieme solution: le travail a la voix,
renes longues (faut etre seul dans le manege au debut...), sur les
transitions. Beaucoup de jambes, peu d'action de renes mais efficaces
et seulement si la voix n'a pas suffit. Bien sur il ne faut pas demander
l'impossible tout de suite, commencer par des transitions simples
(pas-trot-pas, trot-galop-trot)...Au bout de quelques seances,
mon cheval faisait des galops-arrets a l'assiette et a la voix. (je n'ai
pas dit des sliding-stops :-)
Ces exercices ont eu pour consequences un engagement plus franc
des posterieurs sous la (lourde) masse, car pour faire arret-galop
il est necessaire que les "propulseurs" soient en place, et d'autre
part, un contact plus moelleux avec la bouche car il ne se focalise
plus dessus et ecoute mon assiette. Il travaille maintenant tendu
mais decontracte. Mes renes sont ajustees, mais ne travaillent jamais
en traction, toujours en resistance (pour tenir les epaules sur une
courbe ou sur la piste) et en cession (indiquer une direction, demander
un allongement d'encolure). Il vient sur la main par les jambes, jamais
par les mains.

Bref tout ca pour dire que l'on peut faire du travail renes longues
si le cheval a un probleme vis a vis du mors, mais que c'est egalement
possible et recommande de travailler renes ajustees pour entretenir
la musculature indispensable (et anti-naturelle) pour porter un cavalier...

Dans le cas de Laurence: si ton cheval est raide et qu'il a tendance
a focaliser sur le mors, alors c'est sur que ca risque de ne pas le
detendre d'ajuster trop tes renes. Dans ce cas, tu peux tres bien faire
des transitions et des cercles rien qu'avec la voix, l'assiette et les
jambes, (je fais ca a cru, et personne ne rigole quand mon
cheval est en place sur son cercle, certes avec le nez un peu plus bas
que les autres, mais a cru je sens bien qu'il monte son dos!) sans
flinguer le dos de ton cheval. Tant que ce n'est pas sytematique, que
ca se passe dans le calme, que les exercices que tu lui demandes ne sont
pas rendus plus dur par le fait qu'il n'ait pas de contact avec la main...
(je vois mal une epaule en dedans sans renes exterieure, par exemple),
ca peut faire partie de la detente de ton cheval, quand tu sens qu'il
se detend dans ses allures tu peux comencer a le tendre...
Quant a la balade, sauf pour les passages difficiles ou les chevaux qui
sont imprevisibles, il n'y a aucune raison que ce ne soit pas agreable
aussi pour le cheval, et zou renes longues....
Si tu n'arrives pas a tendre ton cheval c'est peut-etre que tu manques
de jambes? Ou alors que Lothar a un gros probleme psychologique avec
le mors, ou alors que parce que tu n'oses pas passer par le moment
un peu delicat ou en poussant avec les jambes le cheval met tout sur
l'avant-main avant de se reequilibrer (il ne faut alors pas tirer ni
laisser filer mais resister moelleusement pour que le cheval cede)?
ou alors, change de renes, si elles glissent ou si tu ne te sens
pas a l'aise avec, ca n'aide pas.
Bref, observe, et adapte. Sans te laisser demoraliser par les personnes
competentes. Si elles se contentent de critiquer sans chercher a t'aider,
cela ne t'apporte rien. Tu peux leur dire, et demander des conseils,
en prendre et en laisser...:-)
N'ecouter que son instinct, d'accord, si on s'appelle Oliveira! :-)
C'est bon de reflechir et de se remettre en question.
Petite histoire: quelques personnes dans mon club pensent que je suis
trop "gentille" avec mon cheval, que je devrais lui "rentrer dedans" de
temps en temps, sous pretexte que j'y vais doucement, que quand il fait
deux ou trois fois un exercice correct je le laisse la-dessus, etc...
(S'il peut en faire plus, autant en faire plus, non, et en avoir pour
son argent? hum hum)
les memes personnes s'etonnent de le voir me suivre sans que je le tienne,
ne pas bouger au pansage (non attache), me voir faire des longues renes
ou une reprise a cru...chacun son truc...

en prendre et en laisser...


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Changement de pied
Christine donne une bonne méthode pour enseigner au cheval le changement de
pied au galop (galop - pas sur quelques foulées - départ sur l'autre pied -
puis réduire l'intervalle). J'en connais une autre, mais je ne l'ai pas
pratiquée :

pour changer de pied au galop, le cheval a besoin de lever les antérieurs
et de reporter du poids vers l'arrière-main ; impossible de faire un
changement de pied avec un cheval sur les épaules (ou alors il se désunit) ;

donc, le meilleur moyen consiste à poser un petit obstacle (20 cm
suffisent) au centre d'un "huit de chiffre" (tangeante des deux cercles, là
où l'incurvation change). En sautant l'obstacle, le cheval soulève toute
l'avant-main et est plus disponible pour changer de pied : il suffit de
partir sur le cercle tangeant, et le cheval se réceptionne sur le nouveau
pied sans avoir quitté l'allure du galop.

Je l'ai vu faire par un cavalier d'obstacles, qui n'était pas très patient
d'ailleurs, mais qui obtenait de bons résultats. Il n'utilisait pas le huit
de chiffre mais la demi-volte. Ca se voyait que ce n'était pas la première
fois qu'il demandait cet exercice.


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Cession à la jambe
Je pense que tu connais le principe de ces déplacements
vient ensuite l'apprentissage quotidien du jeune cheval qui devra
répondre à ta jambe isolée - le but est qu'il comprenne ce que tu lui
demandes - une cravache de dressage peut être utile - il doit déjà
connaître également les demandes de la jambe intérieure -
au départ le déplacement que tu lui demanderas ne sera que très léger -
les demandes peu nombreuses et très récompensées à chaque fois -
au départ ta jambe isolée extérieure sera reculée très exagérément et au
fur et à mesure de l'évolution de ton cheval et de son dressage elle ne
se déplacera que de quelques cms après la sangle (c'est une image)
il est plus facile les 1ères fois de faire par exemple le déplacement
des hanches vers l'intérieur de la piste (hanches en dedant) dans un
coin
ton cheval est déjà incurvé sur ta jambe intérieure et à l'aide de ta
jambe isolée (jambe extérieure) tu pousses les hanches vers l'intérieur
- suite à cette demande par exemple tu peux demander un allongement au
trot sur la diagonale, etc...
ne pas oublier que ces exercices prennent sur l'impulsion -
pour une cession également faire quelques pas en partant du coin et
ensuite pousser le cheval droit et en avant
varier très souvent les exercices et les figures - continuer
parallèlement à travailler le cheval droit -
pour info comment demandes tu tes départs au galop ?
juste avec ton assiette sur l'extérieur et ta jambe intérieure à la
sangle ? où es-tu encore obligée de canaliser très fortement ses hanches
avec ta jambe extérieure ?
ne pas oublier que l'assiette est une aide fine et très précieuse -
qu'en penses-tu ?


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Déplacements de coté
En fait tu as trois types de pas de côtés :

1ère étape :
La cession à la jambe:
Le cheval reste droit et marche de coté
La jambe extérieure pousse mes hanches; la jambe intérieure maintien
l'activité .

2ème étape:
L'épaule en dedans:
Le cheval est incurvé dans le sens opposé au déplacement .
La jambe intérieure donne le pli,
La jambe extérieure tiens les hanches - il faut rentrer les épaules et non
chasser les hanches -

3ème étape :
L'appuyer :
Le cheval est incurvé dans le sens du déplacement .
La jambe extérieure à l'incurvation peut aider au début en poussant les
hanches.Dès que possible elle doit simplement tenir les hanches .
La jambe intérieure donne le pli .
Avec un cheval dressé; les aides diffèrent de celles de l'epaule en dedans
uniquement par l'orientation de l'assiette.

ces mouvements peuvent s'effectuer :

Tête au mur:
cession à la jambe
contre épaule en dedans
appuyer

Croupe au mur:
Epaule en dedans
Appuyer

Sur la diagonale :
cession à la jambe
contre épaule en dedans
appuyer.

NB: La cession à la jambe ne se pratique pas au galop .

Dans tous les cas tu dois déplacer ton assiette dans le sens de la marche .
Il est important de garder suffisament d'activité.
L'angle du cheval ne doit pas dépasser 30 à 35 degrés
Les hanches ne doivent pas passer devant les épaules .
Evite les effets de rênes d'oposition qui prennent trop sur l'impulsion(ne
tire pas sur la rêne intérieure );
Contente toi de pivoter tes épaules pour qu'elles restent parallèles à
celles du cheval .
Le cheval doit s'enrouler dans la rêne extérieure à l'incurvation tendue .

Certains écuyers conseillent de lever légèrement la main intérieure à
l'incurvation pendant la période d'aprentissage .Dès que le cheval a compris
il faut remettre la main en place pour éviter que le cheval aprenne à
travailler "la geule en l'air".

***************************************
> quelle est la difference entre avancer en deplacant les hanches d un cote,
> et travers/renvers ?
Précision supplémentaire :
Le travers correspondant à la tête au mur (appuyer face au mur) et le renvers à
la croupe au mur (appuyer dos au mur).
> Je pose la question car ce matin je voulais demander une incurvation du
> rachis, et n y arrivant pas tres bien j ai decide de demander d abord un
> simple deplacement des hanches (reussi). Maintenant je regardais des
> illustrations sur epaule-en-dedans, travers, etc etc et par ma surprise j
>ai
> cru reconnaitre ce qui j ai fait ce matin. Est-ce possible?
La différence primordiale est que le déplacement simple des hanches ne concerne
que la position des hanches... et non l'ensemble du rachis comme dans l'ensemble
des mouvements de 2 pistes. Que ce soit le long de la piste ou sur un arc de
cercle, le déplacement des hanches sert au cavalier à sentir l'action de sa
jambe isolée sans compliquer, outre mesure, l'emploi des autres aides,
et permet de familiariser le cheval avec l'action de la jambe isolée
(éviter de faire les 2 à la fois ;-)
>Au fait, j'ai eu une intense discution avec un moniteur
>qui me disait, contrairement à ce que je croyais moi aussi pour le poids du
>corps, qu'il fallait rester d'aplombs dans la selle. J'ai essayé, ça marche
>aussi bien. Qui croire ?
Les 2, cela dépend des cas... C'est comme dans l'emploi de toute aide ;
si votre cheval se déplace correctement, le poids du corps reste au centre,
si le cheval n'avance pas assez dans son obliquité, le poids du corps et
l'assiette le stimule et, finalement, si le cheval précipite et/ou s'entable,
l'assiette et le poids du corps le freine.



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Débourrage
Voici les petits trucs que j'ai utilisé pour débourrer deux poulains et une jument de 7 ans, qui sont maintenant réputés pour leur gentillesse (sauf cavalier brutal!). Pour habituer ton "élève" au matériel, il faut tout lui montrer. Laisse-le regarder, renifler, toucher,... mais retire-lui dès qu'il fait mine de mordre! C'est une question de bonnes manières, mais aussi de sécurité: une rêne qui casse en pleine séance de mise en selle parce qu'elle a été& mâchouillée, ce n'est pas très agréable... Ensuite, remue tous ces objets vigoureusement, pour qu'il se rende compte que le cliquetis des boucles, du mors,... ne sont pas dangereux. Puis caresse le avec, sur tout le corps. S'il se dérobe, rassure-le de la voix et recommence, jusqu'à ce qu'il ne réagisse plus. Tu peux ensuite essayer de le brider. Attention aux réglages, pour ne pas commencer en lui faisant mal! En hiver, je mets un peu de miel sur le mors (un gentil filet creux aux canons épais): ça les incite à le prendre en bouche, et ça le réchauffe un peu. Certains cavaliers utilisent du caramel. Pour la selle, on procède en plusieurs étapes: d'abords, tapotements à l'emplacement de la selle et au passage de sangle, pour "désensibiliser" cette zone. Ensuite, pose d'un petit surfaix que l'on serre progressivement. Et enfin,la selle, d'abord nue. On lonnge avec jusqu'à ce que le cheval se calme, puis on ajoute les étriers, réglés très longs pour qu'il les sente, et de nouveau longe jusqu'au retour au calme. Pour monter, l'idéal est d'avoir un aide qui sait longer et n'est pas trop stressé. On commence par se mettre à côté du cheval en lui parlant, le caressant, ... Puis on fait des petits bonds. Quand il est habitué, même chose en se tenant au pommeau, puis en tirant un peu dessus (avec une selle sanglée, sinon ça tourne!). Ensuite, on passe un pied dans l'étrier, et on prend appui, sans monter. Enfin, on monte, d'abord à plat ventre, puis à califourchon, sans serrer les jambes et toujours en utilisant la voix. On fait quelques tours en longe, et quand le cheval est calme, on y va tout seul! Après, on l'habitue progressivement aux effets de rênes et au jambes, en s'aidant de la voiux et de la cravache. Les séances de treavail doivent être courtes (20min. env.), sinon fini la concentration.

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